Inspiré de fragments de sa vie et de “l’affaire Paradjanov”, qui défraya la chronique dans les années 1974-1980, le film raconte librement l’histoire d’un artiste non conformiste, pris dans le piège de la machine soviétique. Il est donc une fiction, une construction mentale sur l’univers de Sergueï Paradjanov. Ni biographie exacte ni reconstitution historique, il offre un regard subjectif et assumé comme tel sur une personnalité publique qui a suscité beaucoup de passion.
Paradjanov, personnage extrême, habité par toutes ces contradictions, par toutes ces tensions... il fallait que je m’y frotte ! Le comédien que je suis devait trouver l’espace à l’intérieur de lui et la dimension juste pour ce Paradjanov de cinéma. Le langage du film devait s’aventurer sur le terrain du cinéma direct, sans paroles, avec une grande liberté. C’est ce que l’on devait à Paradjanov, a minima, sans jamais empiéter sur son territoire.
La magie du cinéma permet en quelque sorte de réinventer une vie. Nous devions être proches de la sensibilité de Paradjanov sans la copier, en restant libres d’interpréter une vision de lui. Tous ceux qui l’ont connu ont et auront leur interprétation personnelle, mais Paradjanov n’appartient qu’à lui-même, si libre, si complexe, si changeant, selon les lieux et les situations. Perdu dans sa propre foule, tout en restant fidèle à la mémoire de son enfance, à l’amour de la beauté de son cinéma poétique. C’est cela que je souhaitais faire vivre.
Serge Avedikian
Fiction / Ukraine - France / 2013 / 95' / VOSTF
Distribution : Serge Avedikian
+ Rencontre avec Serge Avedikian
Bande-annonce
©Écrans Mixtes
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