FOCUS MAGHRIBIA MATRIMONIA
12e édition
Festival international de cinéma queer de Lyon et de la Métropole
En partenariat avec Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient
Édito Emna Mrabet
Grâce à l’engagement de personnalités emblématiques qui œuvrent à moderniser et à laïciser la Tunisie, le pays connaît, après l’indépendance, des avancées sociales considérables. Dans la lignée des idées modernistes de Tahar Haddad (intellectuel, syndicaliste et grand militant pour l’évolution des droits des femmes), Habib Bourguiba, son premier président (1957-1987), établit le Code du statut personnel en 1957, octroyant aux femmes tunisiennes un statut unique dans le monde arabe.
Aussi n’est-il pas surprenant que les questions relatives à la condition féminine reviennent de façon récurrente dans le cinéma tunisien, et ceci dès son avènement. On peut ainsi évoquer Sejnane (1974) de Abdellatif Ben Ammar, Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli, Fatma (2002) de Khaled Ghorbal, Satin rouge (2002) de Raja Amari, ou, plus récemment, La Belle et la meute (2017) de Kaouther Ben Hania.
La représentation de figures féminines se trouve ainsi au cœur de nombreuses œuvres du cinéma tunisien et la présence notable de femmes réalisatrices et productrices, lui confère en grande partie sa singularité.
Par ailleurs, les vingt dernières années ont vu l’émergence en Tunisie de nouvelles réalisatrices, porteuses d’expressions singulières de la révolte, précédant ou prolongeant les événements politiques qui ont bouleversé le pays.
S’ancrant dans une tradition qui a toujours fait la part belle tant à la représentation de la condition féminine qu’au cinéma fait par des femmes, le cadre de la fiction devient ainsi un lieu de contestation des archaïsmes sociétaux. Quelles figures de la révolte ont pu être représentées et incarnées par des femmes ? Ce cinéma pourrait-il être observé comme le reflet d’un désir de libération sociétale encore et toujours porté par des réalisatrices, venant ainsi confirmer la place singulière que détient ce pays en matière de droits des femmes ?

LES SILENCES DU PALAIS
Lundi 7 mars • 21h
Cinéma Opéra
En présence d’Emna Mrabet, Docteure en cinéma, spécialiste des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient

SUR LA PLANCHE
Lundi 7 mars • 18h30
Cinéma Opéra
En présence de la réalisatrice Leila Kilani et d’Emna Mrabet.

À PEINE J’OUVRE LES YEUX
Dimanche 6 mars • 16h
Lumière Bellecour
En présence d’Emna Mrabet, Docteure en cinéma, spécialiste des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient

LA BELLE ET LA MEUTE
Mardi 8 mars • 21h
Lumière Bellecour
En présence d’Emna Mrabet, Docteure en cinéma, spécialiste des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient

AU DELÀ DE L’OMBRE
Mardi 8 mars • 18h45
Lumière Bellecour
12e ÉDITION DU FESTIVAL ÉCRANS MIXTES 2022
